Jérémy. La terre tourne mon pote. [America]

Lucky était parti précipitamment pour la France, laissant l'appartement à America pour quelques temps. Voilà deux semaines qu'il est parti, et la jeune femme s'ennuyait de lui. Sa vie était très banale sans son petit ami londonien! Elle n'avait d'amis que part lui, finalement. Oh, il y avait bien quelques amies qu'elle avait rencontré au café ou elle avait finalement trouvé un petit boulot comme serveuse, mais elle ne les trouvait pas bien intéressantes. Après deux soirées passées ensemble, en boîte, America avait compris qu'elle ne tenait pas là ces futures meilleures amies.

Sans Lucky, donc, elle ne sortait pas beaucoup. Elle était maintenue occupée par son job (elle travaillait à temps plein, ne faisant pas d'études) et par ses sessions jogging le matin. Le reste du temps, elle bouquinait, elle ecrivait des mails à ses proches, de l'autre coté de la planète. Elle s'ennuyait un peu. Elle appelait aussi de temps en temps Lucky, pour avoir de ses nouvelles, mais avait toujours l'impression de déranger; son petit-ami était inquiet pour son ami, et elle ne savait pas tout à fait ce qu'il convenait de lui dire.

Il n'est donc pas étonnant qu'elle se couche tôt. Comme elle ne sort pas, et qu'elle a déjà regardé tout les épisodes de Friends (l'intégralité de la série était disponible chez eux), elle ne veille pas la nuit. Elle est donc au milieu d'un rêve quand Jeremy tambourine à la poche. Elle se réveille en sursaut, oubliant tout de suite son rêve. Elle papillonne des yeux, crispe son visage, puis se lève d'un bond, criant :

- Oui, ben, j'arrive, j'arrive !

Elle porte un sarouel qui semble avoir fait quatorze dix-huit, et enfile rapidement un t-shirt de Lucky, à l'effigie des Clash. Elle se précipite à la porte, regarde par le trou. Jeremy. Torché. Elle ouvre;

- Jeremy ? Qu'est ce que tu veux?

Aaaaaaah, c'est pas trop tôt !!!!

Jérémy hurle, sans penser aux voisins ou même ax oreilles d'America.

Dis donc, t'es belle ce soir.

Il recula sa tête avec beaucoup de mal, et lacha un ah !
Il s'apuya sur une des épaules d'America.

Je peux dormir là dis, c'est beauccoup trop loin chez moi !

America est surprise que ses oreilles aient survécu au hurlement que pousse Jeremy quand la porte s'ouvre. Elle ne peut empêcher de rire, nerveusement, et de dire, posant un doigt sur ses propres lèvres :

- Chuuuuut... Les voisins en sont à leur huitième menace de procès, ce mois-ci.

Jeremy ne l'écoute pas; Il roule à l'intérieur de l'appartement, plus soul qu'America ne l'a jamais vu. Il s'appuie sans retenue sur elle, ce qui l'a met dans une posture très peu confortable; qu'il est lourd ! Il lui lahce un compliment qu'elle ne prend pas vraiment pour elle, vu l'état dans lequel le jeune homme se trouve :

- Oui, oui, merci.

Elle lui tapote un peu le dos, ne sachant pas trop où se mettre, et comment se décharger du poids que l'ami de Lucky à posé sur ses épaules; Il continue à parler; dormir ici ? Ce n'est surement pas un problème, c'est un ami de Luke, et ce n'est surement pas la première fois qu'il reste pour la nuit, complètement bourré. La jeune femme lui fait confiance, et dit, avec un sourire soulagé - il va peut-être en fin se redresser !

Oui, biensur. T'as qu'à prendre la chambre de Lucky...

Jérémy ne lache pas Amercia pour autant ... Il lui sourit beatement, et lui souffle au visage un :
Oh bah non, j'vais dormir avec toi !

Son haleine empeste l'alcool et à cet instant précis il ne se rend absolument pas compte qu'Amercia pourrait devenir saoule elle même en respirant son odeur. Il entraine la jeune fille vers sachambre, d'un pas lent et très incertain.

America allait partir d'un éclat de rire, et s'exclamer que c'était hors de question, mais elle n'arrive qu'à commencer sa phrase :

- Je ne crois p...

Les relents l'alcool de Jérémy sont passés dans ses poumons, et ont pris la direction de son cerveau. Elle s'arrête au milieu de sa phrase, prise d'un frisson et d'une vague sensation de malaise. Jeremy lui tire le bras, titubant vers la chambre, et la jeune femme crie intérieurement : Non. Non ! Non ! Mais rien ne sort de sa bouche. Ils passent devant l'évier de la cuisine - merde, ils sont déjà dans la cuisine ?! -, et America pense un instant y vomir; Non pas à cause de l'alcool : elle n'a rien bu, elle ! Mais a cause de la situation. Elle lui arrache sa main, dans un court moment de lucidité.

- Non, ça va pas ? Le lit de Lucky est libre, il n'y a aucune raison que tu viennes dans ma chambre !

Il traverse la cuisine, passe devant l'évier et c'est à ce moment là qu'elle parle et lui dit qu'elle ne veut pas qu'il vienne dans sa chambre.
Sa main enlevée de son épaule, il se met face à elle et pose ses mains sur ses hanches.

Oooh, ça va ... c'est juste pour ce soir !

Il sourit penchant la tête sur le côté, celle ci ne tenant vraiment plus bien droit.

Je le dirai pas à Lucky promis ...

Il devint insistant, et descendit une main sur ses fesses.

America a un mouvement de recul quand il se retourne vers elle, et grimace à sa proposition, qui la dégoute; Elle ne sait pas gerer cette situation. Jeremy a bien trop bu, et elle ne sait pas comment se défaire de lui. Elle ne peut tout de même pas le mettre à la porte, c'est le meilleur ami de Lucky, et il n'est pas état de rentrer tout seul ! La jeune femme, face à ce dilemme, ne répond pas, jusqu'à ce qu'elle sente la main de Jeremy frôler ses fesses.

Elle bondit sur le coté, pousse la main d'un revers de bras, et s'écrie en reculant :

- Lucky n'a rien à faire avec ça. Je n'ai pas envie !

Il faillit de tomber lorsqu'elle repousse sa main, normal vu l'état dans lequel il se trouvait. Mais il ne se découragea pas.A vrai dire il ne savait pas vraiment ce qui le poussait à faire ça. Il était saoul et ne pensait à rien. Juste, il était là avec une jolie fille ... Voilà tout.

Ooh, mais enfaint, c'est comme quand on a pas faim. Mais tu sais l'appétit vient en mangeant.

Il reappprocha d'elle et caressa son visage d'une main alors qu'il démabulait sur place.

America n'a pas vraiment peur de Jérémy, qu'elle connait comme quelqu'un de très sympatique. Elle est juste très embêtée, car elle ne sait pas du tout que faire. Elle n'a pas envie de le mettre dehors, elle n'a pas envie d'attraper la casserole qui est à sa portée et lui assener un coup sur la tête, mais elle n'a pas non plus envie de se laisser faire.

Elle recule, Jeremy la suit. Quand elle se retourve contre le mur, il la rejoint, lui caressant le visage. Une nouvelle fois, elle chasse sa main :

- Arrête ça.

Il profite du fait qu'elle soit bloquée contre le mur.

Oh allez, ne fais pas ta chochote, tu verras, je suis sûr que tu regreteras rien !

Il s'appuya contre elle est et tenta carément de l'embrasser, rapidement.

America grimace et ne peut pas retenir une sorte de petit couinement effrayé - maintenant, effrayé, oui ! - quand elle se sent bloquée contre le mur et Jeremy. Jamais elle n'aurait cru qu'elle se retrouverai dans une telle situation, et encore moins avec ce garçon. Elle sent Jeremy venir, et esquive de justesse son baiser. Ne sachant pas comment le menacer, elle lache, vivement, comme une gamine :

- Je le dirais à Lucky !

Il rit légèrement. Son baiser finissant dans le cou d'America, ce qui ne lui déplut pas à lui.

J'suis sûre que nan. Faut pas. Il t'en voudra tu sais !

Il reposa ses mains sur ses hanches.

Allez, laisse toi faire, t'inquiète.

Mais Jérémy glissa sur le carrelage, il lui en fallait pas pour tomber. Dan,s sa chuite sa têtre frappa le coin de la table et il s'étala de tout son long sur le sol de la cuisine. Heureusement, il n'était ni mort ni évanouit. Il poussa un gémissement de douleur, finalement il ne savait même d'où ça venait tellement il était à l'ouest.

Amy grimace et désespère de trouver une solution, à la réponse de Jérémy. Elle sent ses yeux piquer, et les larmes monter. Les mains de Jeremy se posent maintenant sur ses hanches. Une idée lui vient. Le garçon tient debout, mais son équilibre est très précaire. Pour l'instant, elle ne peut pas le pousser, car il s'y attend, et il applique ses forces à la tenir en place, la sentant tendue contre lui. Si elle pouvait le distraire, puis le pousser, et aller s'enfermer quelque part... Oui. La façon de le distraire lui parait ensuite évidente, et le coeur de America part en sprint. De plus, l'haleine alcoolisée de Jeremy l'atteint encore une fois, et elle est prise de vertiges.

Elle se force à se détendre, et esquisse un sourire, qui doit avoir l'air assez assuré pour les yeux floutés de Jeremy - en fait, c'est le sourire le plus forcé qu'elle n'ait jamais fait. Elle souffle, tout bas :

- Tu as raison...

Elle approche lentement sa bouche de lui, et sent tout de suite les muscles du garçon relacher leur pression. Elle le pousse, mais il ne fait pas que reculer; il bascule en arrière, et se cogne la nuque. Portant ses mains à la bouche. America pousse un cir étouffé : qu'a-t-elle fait ?! Elle se précipite : il n'est pas mort, en tout cas.

Jérémy roula sur le côté et plissa les yeux America avait allumé les lumières de la cuisine.
Il passa une main sur son crane, puis sa nuque, une grimace appartu sur son visage.

Ah ma tête ...

Il tenta de se relever. Ne regarda même pas America tellement il avait mal. Tout résonnait soudain dans le creux de ses oreilles. Fiouf, il avait jamais fait une telle chute ...
Il déambula jusqu'au salon où il se laissa tomber sur le divan.

America était dans son lit, profondément enfoncée sous sa couette; Elle s'était installée avec une bouteille et coca et un roman très prenant, pour ne pas à avoir à bouger de toute la journée. Après tout, c'est dimanche...

La porte sonne, et America relève vivement la tête. Il n'est quand même pas de retour. America n'a pas envie de le voir. Même s'il à décuvé, même s'il veut s'excuser; Elle ne veut plus lui parler; du moins, pas aussi vite. Elle glisse hors du lit, et s'approche de la porte, à pas de loup, et, comme il n'y a pas de lorgnette sur la porte de l'appartement, elle regarde par la serrure, ignorant qu'elle fait assez de bruit pour qu'on puisse l'entendre de l'autre coté de la porte. Elle n'arrive à distinguer, par la serrure, qu'une vague silhouette masculine. Ne pensant pas du tout à Lucky, elle s'écrie, par la porte :

- Va-t-en, je ne veux pas te voir !

Lucky fut tout a fait surprit de l'accueil qu'il eut. Il prit un sourire aux lèvres, elledevait avoir la trouille sans lui pensa t il.

Vraiment ? C'est dommage, moi j'avais très envie de te voir !

Il posa son front sur l'encadrement de la porte toujours fermée.

Voix de garçon, mais bien différente que celle qu'elle attendait. Le coeur d'America manque un battement, et la jeune femme se redresse d'un bond. Il va falloir qu'elle se retienne de tous lui raconter :

- Lucky !

Elle ouvre la porte aussi vite qu'elle le peut - elle est fermée à clef, et c'est très frustrant ! Dès que la porte est dégagée, sur le coté, elle vole dans les bras du garçon, prenant une pause nonchalante contre la porte. Elle sait qu'il aurait été plus classe d'être nonchalante aussi, mais là, l'idée ne lui vient même pas.

Et elle se jette dans ses bras après le bruit précipité de la clef dans la porte. Il sursauta, eut juste le temps de lacher son sac par terre, et il recptionna America dans ses bras.
Il echappa un petit rire.

Je pensais pas t'avoir manqué à ce point là !

Il l'embrassa sur le front alors qu'elle était toujours agrippée à lui.

America acquiesce vivement pour dire que, si, il lui a énormément manqué, le visage caché contre son torse, ses bras fermés autour de son corps. Lucky referme ses bras sur elle, et elle se sent vraiment bien pour la première fois depuis que Jérémy est venu frapper, le soir d'avant. Elle sent la bouche de son ami l'embrasser sur le front, et ferme bien les yeux.

Un petit silence s'éloigne, et America, qui ne veut pas donner de raison à Lucky de la lancher, souffle, d'une petite voix étouffée par le pull du garçon.

- Tu vas bien ?

Il la laisse reposer pieds à terre, et il passe une main dans son dos et la descend sur sa hanche. Il l'entraine à entrer dans l'appartement et prend de l'autre main libre son sac.
Ils entrent tous les deux. Lucky va vers la cuisine et America le suit. Bien ? Allait il bien ? Peu importe.

Oui, ça va, le voyage était sympa !

Il ouvrit le frigo et en sortit une bouteille de coca, il se servit un verre.
But et se dirigea vers America qu'il embrassa sur la joue.
Il resta devant elle.

Qui crois tu que c'était ? Toute à l'heure, derrière la porte ?

Demanda t il en fronçant un sourcils.