But they will never understand how much I feel for you - Better Days.

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Début décembre à Londres. Comme partout dans le monde, d'ailleurs. Elio s'était endormi avant vingt trois heures, et réveillé un peu après quatorze heures quinze. Le temps londonnien ne le motivait en rien pour qu'il se lève tôt.
Le temps de traîner au lit, de se doucher etc, Elio se retrouva à 17 heures dans un café chic, du genre café de Flore, devant un chocolat chaud épais.
Il noircissait depuis un bon quart d'heure un cahier dont il avait décoré la couvertur au gré de ses envie. Il y avait des photos, des phrases, des dessins et des traces de rouge à lèvres appartenant à Clara, sa soeur.
La cahier n'était pas tellement un journal intime, mais plus l'équivalent d'un sac à main pour les filles. Il y avait là tout ce dont il avait besoin, à quelques exceptions près, puisqu'on ne peut pas mettre des personnes dans des cahiers, c'est impossible. (N'allez pas essayer, je vous le dis, c'est peine perdue.)
Paroles de chansons, aquarelles, textes, extraits de bouquins, poèmes, photos. A ce moment précis, il déclinait sur toute la page les mots: Londra non sta terrorizzando ancora così. Oui, Londres n'étit pas aussi horrible qu'il attendait.

No-Life Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 06/04/2009

Sixte vagabondait dans les rues, à la recherche d'un truc à faire, ou à la recherche d'un inconnu à qui dire des bétises, puis s'en aller en laissant quelqu'un qui le soir, dirait à sa famille 'une jeune effrontée m'a abordé, aujourd'hui. gonflée, vraiment. d'ailleurs, vous ne savez pas la meilleure: elle était enceinte! les adolescents, de nos jours...' Mais manifestement, les croquantes et les croquants, tout les gens bien intentionnés avaient déserté Londres. Ce fut donc malgré tout avec un grand plaisir qu'elle rentra dans un café, pour se faire n'importe quoi qui soit tellement chaud que ça brule les doigts. Elle s'assit, mis ses lunettes de superstar-soleil, et étudia la carte d'un air de séminériste.

Ce fut quand le serveur s'approcha, et qu'elle lui dit d'une voix doctorale bien trop articulée qui ne ressemblait pas du tout à la sienne qu'elle 'désirait' un chocolat chaud - demande qui, par ailleurs, lui fit l'effet d'être une boissonchaudophile -, qu'elle remarqua Elio, qui semblait perdu dans un cahier rose avec des traces de rouge à lèvres partout. Oh, l'aubaine! Parfaitement le genre de personne qu'elle voulait embêter...Les hormones non-identifiées envoyées par sa grossesse évidente lui faisaient faire ce genre de trucs. Enfin, passons.

-Salutos! Tu sais, je voudrais pas te vexer, mais ça, c'est pour les filles.

Dit-elle en pointant le cahier.

-Non, franchement, le beau ténébreux dans un bar chic avec un chocolat chaud alors qu'il fait froid dehors, ok, ça le fait. Mais si tu rajoute un cahier rôse dans l'histoire, ben...

Elio releva la tête pour considérer Sixte avec un air totalement perdu. La première chose qui lui vint à l'esprit, pas besoin de comprendre l'anglais pour ça, c'est que cette fille était folle. Si petite en taille, avec un si gros ventre, et un débit de parole aussi rapide, c'était obligé. puis il baissa le regard sur son cahier rouge-à-lèvré, et se ravisa. On ne pouvait franchement pas se permettre de juger les fous quand on remplissait un cahier rose avec du n'importe quoi.
Relevant une nouvelle fois le visage vers Sixte, il fut d'ailleur d'abord fasciné par sa mongolfière avant de fixer son visage rigolo, Elio eut le temps de faire une petite synthèse de ce qu'il avait compris. De toute façon, c'était rapide: 'Salutos![...] C'est pour les filles. [...] cahier rose.'

Ma in effetti sono una ragazza. Ma ciò si vede non troppo, là, sono travestita, anche...

Na. Elle lui avait parlé en Patchakawack, il faisait la même chose pour elle.

Spoiler:

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» love is a felling that we don't understand - Louise