Melody of a fallen tree - Je suis laid sans toi [Libre]

Assis a la terasse d'un café dont le nom - Cabron - semblait tout droit sorti d'un film d'Almodovar, Loup Lennon, ses nouveaux cheveux et son nouveau coeur, se roulaient une cigarette. Depuis son voyage dans les lointaines contrées africaines, il ne fumait plus que des american spirit, et ne buvait plus que de la Desperados. Calmé? Non, juste en pause. Et puis, il s'était rendu compte qu'être beaucoup plus sain était beaucoup plus agréable. Par rapport au sport, il ralait moins des poumons, il se sentait vivant, plein d'énergie...Mais terriblement seul aussi. Il n'osait appeler personne. Il avait peur des réactions. De Louise, sa soeur, qui était enceinte de son meilleur ami Mickael quand il était parti, il ne savait même pas si elle avait gardé l'enfant, d'Ellie, qu'il supposait largement être la femme de sa vie mais qu'il avait lourdé comme un imbécile fini, Gin qui...Il savait même plus où il en était avec elle. Tout le reste, j'en passe et des meilleures. Il avait les petits du Kenya, tout les gens adorables et tarés français qu'il avait rencontré dans l'humanitaire, et qui lui avait donné un gout de théâtre tout doux dans la bouche. Tout ce monde était merveilleux. Il n'empêche qu'il était parti, et probablement définitivement. A chaque fois qu'il voulait leur écrire une lettre, il écrivait juste un mot, et froissait le papier. Il se sentait trop nul et trop lâche pour pouvoir reprendre contact avec qui que ce soit. Et puis, il avait changé. Quoi. Même cette jeune femme qu'il avait rencontré là-bas, Maïa, il préférait crever que d'admettre qu'il l'avait connue.

Loup le dragueur n'avait pas existé en Afrique. Les gens connaissant le jeune Lennon ne l'aurait pas reconnu. Avec les gens, il était toujours aussi adorable, social, charmeur. Sauf que les femmes lui passaient a trois kilomètres a la ronde. Elles avaient toutes essayé, et tout essayé. Mais non. Il était renfermé totalement quand on en venait à là. Et la magnifique Maïa, elle, avait décidé de ne pas se poser de questions. Elle avait pris les devant. Loup avait été son jouet, totalement renfermé encore une fois. Elle l'avait embrassé, il n'avait rien fait d'autre que regarder le sol. Elle avait sourit. 'c'est pas grave, enfant-loup. Un jour je t'aurai entre mes griffes'. Surement, mais dans plus d'un milliard de siècles, et enfant toi-même. J'aime Ellie, j'emmerde l'amour. Il passa le papier contre sa langue a la cow-boy, calla la roulée entre ses deux lèvres qui avaient tant connu de femmes, et tira la première bouffée de cigarette. La pire, la meilleure, la merde.

Talons qui claquent surles pavés, une ' Vogue ' tachée de rouge à lèvre couleur rouge sang au niveau du filtre, une allure svelte et appétissante, une peau douce et laiteuse, une petite robe moulante en soie noir avec une petite veste en cuir de la même couleur, Gin Callery n'avait pas tellement changé ... C'était Gin après tout... Une poupée glamour ça ne change pas en fille en jean, débardeur et basket Nike !!!
Mais elle avait changé, son regard avait perdu son éclat désinvolte. A presque 21 ans, on est à l'orée de sa vie et on commence à mûrir, à moins s'attacher aux conneries, à moins coucher à droite à gauche ... Pas que les coups manquent ça non pas du tout même ! Rien que sa petite escale jusqu'au Cabron qui est à une dizaine de mètres de son stage auprès d'une psychologue réputée dans tout Londres lui avait valu le klaxon d'une voiture de jeunot, le sifflement d'un groupe de lycée et un ravalement de salive de la part d'un quadragénaire. Gin avait du toujours autant de chien... Ou du moins des mecs !
Gin avait mûri depuis ces aventures avec des types comme Michael qui avait mis en cloque une de ses conquêtes ( ça fait réfléchir tout de même ^.^ non ? ), Brent, James, Samuel, Kyle, Giovanni, Jimmy, Robert, John, Jerry, Sam, Brendon, William, Ryan, Jeremy, Paul, Henry, Gabi, Adam, James, John, Kyle, Jay et un autre Jay et ... d'autres. Le pire c'était encore de penser à un certain Loup, c'est lui qui l'avait aider à comprendre qu'elle avait envie de se poser avec un homme où elle aurait confiance en lui. Bon Loup c'est pas tellement ce genre de type, il est plutôt volage et ... Enfin c'est Loup, un vous-ne-savez-pas-quoi-mais-y'a-un-truc. Mais il était parti quoi
Elle passa devant la terrasse du Cabron sans faire trop attention, elle s'arrêta devant la porte pour finir sa cigarette qu'elle écrasa dans le cendrier à l'entrée.

La deuxième bouffée de cigarette fut douloureuse mais fut ce que le jeune homme attendait: une espèce de délivrance étrange. Cette drogue douce était une belle saloperie, mais en ce moment il n'avait besoin que de ça pour oublier un peu son stress. Loup ne pouvait pas nier qu'il avait mal, en ce moment, même s'il le cachait sous de belles apparences. Dans son sac, la ventoline qu'on avait pas vue depuis des millions d'années avait repris sa place. Il faisait des crises d'asthme, et des crises d'angoisse quand il était seul. Il faisait des crises d'asthme, et des crises d'angoisse quand il était dans le métro. Il calla sa cigarette entre son index et son majeur pour prendre une gorgée de sa tequila, et dans ce même mouvement attrapa des yeux Gin Callery. Mon dieu, ça faisait une paie. Ne sachant trop comme il allait ou devait réagir, il resta planté là, le liquide ambré coulant dans sa gorge.

La belle sentit un regard sur elle, un regard différent ? Un ex qui la connaissait bien dans les moindres recoins ? C'était un regard famillier en tout cas, elle le sentait. Elle replaça une mèche derrière son oreille puis tourna délicatement le cou en direction des gens sur la terrasse. Son regard fut directement attiré par l'éclat réfléchi par le soleil du verre de téquila que Loup avait au lèvre. La cigarette lui tomba des mains tandis qu'elle fronçait des sourcils.

_ C'est vraiment toi ?

Lâcha t-elle plus pour elle même.

Loup mit un temps de réaction imbécile. Il regarda la table quelques secondes a la recherche d'un truc passionnant, tira ses cheveux en arrière, et, protégé de la brulure de sa cigarette grace a une bague de pouce en fer blanc, attrapa des deux lèvres l'american spirit dont il tira une énorme bouffée qui le fit tousser. Merde, merde, meeerde...Il posa son verre de tequila après avoir pris une gorgée, se passa la main sur la figure en se mordillant la lèvre inférieure. Que dire? Comment réagir? Il en avait marre de se justifier. Il savait, en partant en Afrique, qu'il devrait le faire tôt ou tard mais la vie paradisiaque parce qu'achevante de là-bas l'avait presque fait croire a une utopie ou tout le monde accepterait son absence sans poser de question. Il se connaissait, il connaissait son aptitude a rêver et a beaucoup trop stimuler son imagination. Il se débattait dans le brouillard.

Ne perdant pas malgré tout ses habitudes de Lennon mâle -donc la galanterie, même s'ils étaient galants pour devenir des Dom Juan insupportables après- il se leva d'une contraction d'abdos, qui avaient d'ailleurs considérablement évolué pendant son séjour de médecin du monde, et s'approcha de Gin, se demandant si vraiment il était convenable de lui faire la bise. Puis il se rendit compte que c'était sans doute celle qui comprendrait le mieux ce qui s'était passé. Du moins il y songea. Il posa la main sur son épaule, posa sa bouche sur les pomettes de la jeune femme, l'une, puis l'autre.

"Il semblerait que oui...Loup Lennon, le retour..."

Le jeune homme eut un sourire timide qui n'avait rien a voir avec l'ancien bouffeur de femmes, mais avec le nouveau padre. Puis il tendit son regard chocolat noir intense vers sa table, impliquant qu'il l'invitait a s'asseoir.

Elle soupira d'aise en le voyant se lever après avoir fait quelques mimiques " trop chou ", c'était bien Loup ! Son coeur fit un bond, elle était contente de le revoir ! Lorsqu'il lui fit la bise et lui dit ses quelques mots, elle ne put s'empêcher de le prendre dans ses bras et de lover sa tête dans le creux de son cou et d'y déposer un léger baiser.

_ Heureuse de te revoir (L) !

Dit elle après l'avoir relacher, heureuse de le revoir. Elle lui prit la main et l'emmena à la table.

Dur coup, Sentir la main de Gin dans la sienne, ou plutôt sa propre main dans celle de Gin, entendre sa voix heureuse malgré les évenements, sentir sa douceur si violente après tout ce temps ou il était parti...Personne n'avait touché Loup Lennon depuis des lustres. Depuis Ellie, leur premier et dernier foutu baiser. Non pas qu'il en fasse un mélodrame, c'est juste que c'était comme ça. A part les enfants kenyan et les mourants, il n'avat rien eut contre sa peau. C'était comme ça. Il s'assit malgré tout à côté de Gin, sans rien dire, foutu autiste magnifique.

Elle s'assaya en face de lui sans le quitter des yeux comme si elle avait peur qu'il disparaisse comme ça ou pire qu'il se mette à courir comme un dératé pour la fuir. Elle commanda un thé à la menthe ainsi que quelque gateau secs à un serveur qu'elle interpella avec une voix mollassonne et incertaine. Lorsqu'il partit pour traiter sa commande, elle reprit son observation de Loup. Il s'installa un blanc qui n'avait rien de gênant, c'était juste le temps de remettre les idées en place et ... Constater. Elle lui souria finalement et lui dit tout simplement:

_ Comment vas-tu?

Quand le jeune Loup osa lever les yeux pour regarder Gin, il fut surpris et presque blessé de constater qu'en place de tristesse ou de colère dans les prunelles de l'étudiante, il n'y avait qu'une peur inconditionnelle: celle qu'il reparte. Ce qui lui remit en tête les mots de Miss Acacia, mots qu'il n'avait jamais osé croire, bien sur. Gin Callery amoureuse de Loup Lennon. Loup Lennon, mort dans l'ame. Loup Lennon, amoureux de... Il fit signe intérieur a son esprit de se taire, de taire sa douleur.

"Les gens à Londres se sont transformés en excuses..."

Il n'y avait que Loup pour comprendre ce qu'il disait. Mais c'était vrai. Cette phrase très belle était vraie, pour une fois. Il l'avait prononcé en faisant doucement rebondir sa langue sur son palais. Il n'était pas malheureux, mais désolé. De faire du mal.

Ne comprend pas vraiment où il veut en venir. Loup était un peu bizarre de toute façon (héhé !!!), un incompris ou un idiot? Elle préférait penser la première solution ^.^ Elle regarda droit dans les yeux et soutena son regard pendant de quelques minutes, sondant son regard, peut-être à la recherche d'une information ou d'un détail qu'elle n'avait pas remarqué... Il n'avait pas vraiment changé, juste le tein chaud des habitants de l'hémisphère Sud et les cheveux longs. Puis peut-être par jalousie ou par ignorance, elle lâcha :

_ Même Ellie?

Loup eut un petit rire dédaigneux dont il étouffa la fin avec une gorgée de bière.

"Surtout Ellie."

Re-gorgée de bière, puis bouffée de cigarette. Il se faisait l'effet d'un ivrogne pourtant pur d'alcool ou de toutes choses. Il eut envie de prendre un bain, de serrer fort Gin dans ses bras comme pour les dire 'non. tu ne devrais, ne devais pas t'attacher a moi comme ça. je suis un connard. j'ai été assez aveugle pour suivre ellie comme un petit chien, aveuglement et pas me rendre compte de ce que tu éprouvais. ou m'en rendre compte. mais me voilant la face. regarde ailleurs, gin, je vais vomir, vomir mon dégout de moi.' Au lieu de faire ce monologue, il plongea son visage dans ses soucis et dans ses mains. Lasse, le Lennon. Fatigué.

_ T'as joué le con pas vrai?

Dit elle simplement. Gin avait presque avorté son amour pour Loup avec le temps. Il était toujours beau, toujours intelligent, surêment toujours aussi bon amant mais il avait fait le l'idiot en se barrant... C'est nul de partir comme ça parce que ça emmerd* tout le monde de s'inquiéter, ça rend triste. Elle ne le jugeait pas vraiment, chacun fait ses erreurs.
Elle lui prit la main et l'embrassa avec douceur.

_ Ecoute mon Loup, arrêtes de te faire du mal à te remémorer tes erreurs. Je suis heureuse de te voir, j'ai beaucoup pensé à toi Loup et à ce que je t'ai dit avant que tu partes. Je regrette de t'en avoir parler... Je me sens nulle parce que je sais que maintenant la seule chose à laquelle tu pense quand tu es avec moi c'est: " je suis qu'une loque, un connard pourquoi tu veux de moi? " pour me dégouter de toi... Je n'veux pas de ça entre nous, Loup...

Loup eut un pale sourire. Oui non, non, je sais pas, peut être. Oh, puis merde, si on buvait de la bière, beaucoup de bière, et qu'on oubliait.

"Et non. Pas tant que ça. Mais je sais. Ca va passer. Je veux juste..."

Il tira nerveusement une bouffée de goudron de sa cigarette.

"Je voudrais juste me bourrer la gueule et repartir très neuf avec la gueule de bois de mes erreurs demain. D'accord?"

Il avait peur qu'elle le prenne mal. Il ne voulait pas se bourrer la gueule pour rigoler, là. Elle le savait.

Elle eut un sourire triste. Elle lui lâcha sa main, se tourna vers le serveur qui lui demanda si on avait pris sa commande. Elle réfléchit un peu puis commanda:

_ Une bouteille de Gin s'il vous plait...

Elle acceptait, ironisant quelque peu la situation. Ils allaient s'enivrer grâve à du Gin que Gin payait. Elle fixa Loup pendant quelques secondes d'un regard neutre, ne put s'empêcher de sourire comme pour essayer de détendre l'atmosphère. Ce serait dommage d'avoir l'alcool triste.

_ Je te préviens si tu es trop ivre pour marcher, je ne te porterais pas Smile

Loup eut un petit sourire, et regarda longuement Gin.

"Non. En fait oublie. On va chez moi, chez toi, on discute. C'est mieux. Non?"

Il n'avait aucune arrière pensée. Aucune. C'était comme ça. Et puis merde, ils pouvaient être des adultes sans se porter de suite sur le sexe! Il sentait qu'il avait besoin d'une amie. Que l'alcool, là, c'était con.

Elle lui fit un grand sourire chaleureux, contente qu'il refuse la bouteille et veuille enfin un rapprochement amical entre eux... Un fossé en moins... Elle annula la commande avec joie puis des mains avec douceur le verre de Loup, finissa le verre.

_ T'habite toujours dans ta petite maison?

Loup sourit en voyant Gin sourire à nouveau et finir son verre. C'est ce qu'il aimait chez cette fille. Elle était adorable et facile à vivre.

"Toujours! Sauf que j'y ai foutu mon bordel africain...T'as fait quoi pendant tout ce temps, toi?"

Il se leva, près à emboiter le pas à Gin, après s'être rendu compte qu'il savait le chemin lui.

_ J'ai pas bougé d'un poil... Toujours la même londonienne aspirante à être psychologue! J'ai réussi mon année et je suis actuellement en stage chez la prétresse du triturage de cerveau, une vieille peau en somme Smile

Elle lui prit le bras et posa sa tête sur son épaule tout en marchant. Il lui avait manqué ce petit co*. Elle se laissa guidait par le jeune homme, marchant à ses côtés.

Leva les bras en l'air, V de youpi.

"Elle t'apprend des trucs ou t'es juste en stage de 'comment devenir une vieille peau'? Non parce que franchement, c'est pas rigolo sinon, et mon frangin est prof au campus maintenant alors..."

Ils bifurquèrent à droite. Poussa la grande porte cochère de l'immeuble.

_ En fait, je m'éclate quand je vois les cas qu'elle triture... C'est glauque et exitant à la fois... Et ce serait du gâchi si je devenais une vieille peau, non?

Elle fit la moue puis éclata de rire. C'était injuste de minauder auprès de lui alors qu'il l'avait jetté sans grande classe. Elle était ridicule d'agir ainsi mais bon, elle était comme ça après tout. Gin restera toujours Gin, volonté ou non de changer.

_ Et c'est qui le dernier Lennon?

Loup sourit,priant intérieurement pour que Gin ne rencontre jamais James. Il ne se rendit absolument pas compte que la tristesse de la jeune femme. A vrai dire, il s'en voulait un peu de l'avoir jetée comme ça, à vrai dire, bien sur, il avait toujours envie d'elle. Mais cette fois, il lui parlait en ami, il était hors de question qu'il profite d'elle. Il n'avait donc pas d'idées derrière la tête.

"Un abruti."

A croire que c'était génétique, tout ça. Puis il se rappela que dans la situation qu'il avait avec sa soeur, c'était peut être pas très sympa de penser ça, même si c'était sa conviction personnelle. Il monta l'escalier quatre à quatre et sorti son trousseau de clé de sa poche, galérant trois plombes pour trouver la bonne.

Elle fut surprise par sa réponse... Elle s'était doutée vaguement qu'il parlait de James, un lennon avec qui elle avait échangé trois ou quatres banalités lorsqu'il était venu à la soirée sous-vêt' au manoir. Il avait passé sa soirée à draguer lourdement Méredith, la fille à l'alcool facile.
Elle se remémora rapidement la soirée en restant au bas des escaliers puis se secoua mentalement, reprenant son sourire joyeux habituel lorsqu'elle était près de Loup. Il était de retour et ça lui faisait chaud au coeur. Elle le regarda se débattre avec son jeu de clef. Sa gaucherie touchante était étonnante chez lui, surtout lorsqu'on le connaissait intimement pour son habilité... Elle se mit à rougir et se fouetta cette fois-ci mentalement. " Nous sommes là en ami."

Une fois qu'il eut finalement trouvé la bonne clef, et qu'il l'eut inserrée dans la serrure, Lennon en Chef eut un soupir. Il poussa la porte comme il poussait son cafard, et laissa tomber ce connard de trousseau sur la table basse. Sachant que Gin connaissait l'appartement, il ne lui montra pas tout ce qui se passait autour, et se laissa tomber dans le canapé.

"Oh, ma Gin, je suis mort et enterré!"

Allusion au fait qu'il avait bossé toute la nuit sur ses exams et qu'il avait continué a le faire tôt le matin, se gavant de tabac, et de bière qui gonflait le ventre. Finalement, c'était super fatiguant d'être un bon élève. Il devrait réviser cette façon d'être. Sans aucune arrière pensées, il étendit les jambes, pour laisser de la place a la jeune femme.

Elle s'installa à ses côtés, posa sa tête sur son épaule et accompagna d'un baillement étouffé son commentaire.

_ Pareil...

Cette vieille la faisait bosser comme une mûle! Et encore, on a plus de considération pour le travail d'une mûle que pour le sien. Elle frotta sa joeu contre son épaule comme à la recherche de réconfort mais surtout de confort... Un espace moins osseux sur cette épaule plutôt large. Elle respira son odeur ravivant les souvenirs de leurs nuits . Elle se serra un peu plus contre lui en conséquence.

_ Alors raconte-moi ce que t'as fait depuis...

'Depuis que tu m'as jetté...'

Loup eut un long soupir accompagné d'un affalement encore plus certain dans le canapé. La fatigue s'était logée entre ses omoplates, telle la conasse vicieuse moyenne. Merde, tant pis. Il clos ses paupières, réfléchissant à sa réponse à la question de Gin bien avant qu'elle la pose.

"Qu'est-ce que j'ai fait...Je suis allé en Afrique, tu sais. Médecin du monde. C'était magnifique. J'ai vécu autre part, oubliant toutes les habitudes de l'être humain. Je me suis reconstruit différent et pareil un peu, voila...Et toi, psycho...?"

Il n'osait même pas la questionner sur sa vie sentimentale. Loup et Gin avaient souvent partagé la même couche et les mêmes plaisir, mais jamais vraiment, pour lui du moins, Dom Juan incorrigible, été un couple. Il ne savait pas vraiment quoi penser. Parce que, comme d'habitude, Miss Acacia avait foutu la merde.

» That's not my name [Libre]
» Killing me softly [libre]
» Non. Tu as tord. Parce que j'ai raison. [Libre]
» Yeah, i'm leaving fuckin' america [libre]