Les mois (pluvieux) passaient à Londres, séparant Mickael des ses habitués. Voyez-vous, le jeune homme était victime d'un syndrome typiquement Archer : tellement occupé à renouveller sans cesse sa garde robe d'amis, il n'était bien très doué pour conserver les anciens; Ainsi, beaucoup de ses connaissances étaient passées aux oubliettes avec l'arrivée de l'été, des vacances, des séjours à l'étranger.
Mcikael n'avait pas repris la fac à la rentrée, comme ses parents lui coupaient toujours les vivres. Il logeait toujours chez Gin, amie de confiance. Souvent, il s'amusait à s'imaginer en Valmont, et Gin serait la Marquise de Merteuil. En effet, le temps que Mickael gagnait en n'allant pas à la fac - dans l'hypothèse ou il y passait du temps quand il y était inscrit - était utilisé, curieusement, à lire et à se cultiver. Il avait aussi trouvé du boulot. Ses nombreux contacts lui avaient permit de trouver un poste comme assistant personnel d'un manager influent à Londres. Le salaire était idéal et le travail, dérisoire.
On était en novembre, et l'hiver commençait à se faire sentir dans la capitale anglaise. Installé dans un coin de la terrasse chauffée d'un café très courru, Mickael fumait distraitement une cigarette, toute son attention absorbée par Les Raisins de la Colère, de Steinbeck. Sur la table étaient abandonnées deux petites tasses de café, vides.