Everything that you might do, I'm gonna do too (Bella)

Bella entend son nom elle fait un tour sur elle même et repère enfin son compagnon de voyage qui lui fait de grands signes, elle ne peut dailleurs pas s'empêcher de rire un peu, elle le rejoint vite s'excusant auprès des gens qu'elle bousculait.

Elle lui saute presque dans les bras tellement elle fallit de tomber en passant dans la foule.

Salut, désolé. Je suis en retard.

Elle se redresse avec l'aide des épaules du garçon.

J'suis prête ! On y va ?

On y court, même, parce qu'il va pas nous attendre, ce salaud de train.

Et donc nous courons, comme je l'ai si bien dit. On y court, on y vole, et on grimpe dans le train au moment même ou le contrôleur annonce que les portes vont se fermer. CErtes, on n'est pas dans le bon wagon, et on doit faire tout le train pour s'asseoir mais qu'importe, au moins, on l'a eu.

Fiouf, ils y sont.
Elle soupire d'aise.

Génial, j'adore le train !

Inconsciemment elle s'était agrippé à la veste d'Appolinaire pour ne pas le perdre dans leurs courses folles. Elle le lache. Et passe devant lui pour qu'ils rejoignent leur wagon. Ils trouvent finalement leur place, il y a peu de monde alors c'est tranquille. Bella s'assoit près de la fenêtre dans le sens inverse de la marche, et Appolinaire prend la place en face d'elle. La train démarre.

Je pose mes fesses et mon sac à dos, et entreprend de vérifier que j'ai bien tout. C'est un truc, chez moi, je ne vérifie jamais avant, je vérifie après. C'est complètement con, parce que je peux pas récupérer ce qui manque, du coup, mais c'est comme ça. C'est même pas une question de flemme ou de trou de mémoire, c'est une question de principe. Comme de ne jamais prendre le premier article d'un pile, ou de dire "parfois" et non pas "desfois". Question de principe. Donc j'effectue mon vérifiage de sac post-départ, et m'aperçoit que j'ai rien comme cadeau pour Romarin. Je fais la grimace, et:

Bon, dis moi, tu penses que je peux trouver un porte clé typique anglais dans ce train?

Elle le regarde bizarrement, un prote clef ... Herm, aucune idée. Ah si !
Bella fouiile dans son sac à dos de la couleur la plus étrange du monde, elle sort un prote clef avec un Mini Big Ben au bout. Elle l'avait acheté en arrivant ici, juste histoire de faire la touriste quoi, mais elle n'y tenait pas plus que ça.

J'te le file si tu veux. Il a pas une grande valeur pour moi !

Elle fait une légère grimace.

Il est un peu moche, non ?

Je toise la petite horloge londonnienne qui se balance au boutde l'anneau métallique, et le prend entre mes doigts pour mieux l'examiner avant de m'étonner:

Tu me le donnes? Vraiment?

PUis je me rends compte que j'ai l'air d'un abruti fini, et je me marre:

J'avoue il est moche, mais j'ai absolument besoin d'un cadeau pour mon petit frère. D'ailleurs, tu voudras peut-être reprendre le train de Paris. Moi je passerai à Cherbourg, après, je sais pas...

Ouai, ouai, t'inquiète, j'te le file !

Elle lui tendit le porte clef laid et lui sourit.

T'as un petit frère c'ets génial ! Pff moi j'suis fille unique c'était pas très drôle. Dis moi comment il est ?

Elle posa ses coudes sur la table qui les séparait.

Bella ne le sait pas, mais c'est super dangereux de me lancer là-dessus. Si je parle de Romarin, je peux le faire pendant des heures, avec un sourire d'imbécile heureux sur le visagen et les yeux qui brillent. Donc là, je vais essayer de me contrôler.

Tu viens à Cherbourg avec moi après la visite au violeur repenti?

Elle lève les bras et pousse un petit cri euphorique.

J'en serais ravie !! J'adore la mer, surtout quand il fait froid. Et j'adore Cherbourg !

Cette réponse voulait tout dire sur son frère, il fallait le voir pour savoir comment il était, vu le visage d'Appolinaire il semblait qu'il appréciait beaucoup son frère.

Au fait, comment tu vas te débrouiller pour voir ton père ?

Son euphorie me ravie. Et elle pose une très bonne question. cette fille est, mine de rien, très intelligente.

Hum... très bonne question. J'imagine qu'il va falloir que je passe des tonnes de coups de fils pour récupérer des preuves que je suis le fils de ma mère et donc son fils à lui. Je sais pas trop. Peut-être aussi qu'il a droit aux visites, sans motif. Tiens, tu peux filmer, s'il te plait.

Je lui tendsmon portable, et pendant qu'elle me filmes, je gesticule devant l'objectif pour expliquer à Rom que j'arrive bientôt. Je bouge les mains et les lèvres, mais pas un son ne sort de ma bouche. Puis je récupère mon téléphone et envoie la vidéo en mms à Christian.

Merci bien. Comment tu connais Cherbourg, toi?

Elle le filme, ne comprenait pas bien pourquoi au début.

Ton frère est sourd ?

Demande t elle oubliant sa question suivante.

Yep. Sourd et muet. Il lit un peu sur les lèvrs, mais il a encore des progrès à faire, le gamin. Comment tu connais Cherbourg?

Je me mets en tailleur sur mon siège, et pianote du bout des doigts sur la petite tablounette qui nous sépare, Bella et moi.

Elle acquiesça, elle avait hate de le voir. Ces gens là l'impressionaient. Cherbourg ... elle sourit, et rougit presque honteuse.

J'ai suivit un garçon là-bas.

[Ahah, moi Skizo ? ]

Je réprime un rire, mais mon énorme sourire transparait. Franchement, c'est plutôt marrant, comme manière de découvrir un ville, ça me plairait bien, qu'une fille voit du pays en me suivant.

T'as suivi un garçon? Comment ça? Raconte.

(Farpaitement!! Comme Gollum, en plus!! )

Elle devient vraiment rouge, et rigole nerveusement, elle baisse les yeux avec un grand sourire.

Pffou, c'est une longue histoire. J'étais jeune. J'aimais un garçon de mon lycée. Enfin en fait, je l'aimais pour en rendre un autre jaloux.

Elle eclata de rire.

Je sais c'est nul. Il a déménagé à Cherbourg, et je me suis rendue compte que j'l'aimais vraiment quand il m'a dit qu'il partait, donc, le lendemain de son départ, j'ai pris un train pour le rejoindre. Et en fait, quand je suis arrivé chez lui, j'me suis rendue compte qu'il avait trouvé déjà quelqu'un d'autre. J'ai décidé de passer quelques joursà Cherbourg finalement.

Elle continua de rire.

Pathétique ...

Murmura t elle.

Son histoire est trop choue, ça me tire un sourire d'abruti.

Oh, mais t'étais trop mignonne! C'est absolument adorable, une petite amoureuse éprise d'un jeune français cherbourgeois, qui plus est!

Oui, certes, je me moque un peu, mais très légèrement. Je lui adresse un nouveau sourire avant d'annoncer que moi, je vais dormir. Ce que je fais. Jusqu'à l'arrivée à Paris Gare Du Nord, je dors. C'est la voix de Mme SNCF qui me réveille pour nous anoncer que nous avons retrouvé ce beau pays qu'est celui de la baguette, du vin et du béret.

Je me lève, prend mes affaires et sort, persuadé que Bella fait pareil. Puis, sur le quai, je commence à lui parler, à lui expliquer dans quel commissariat je dois aller etc... Et je me rends vite compte qu'elle n'est plus là.

Ben, Bella?!

Je remonte dans le wagon, et trouve Bella encore endormie. Je souris, et me mets à genoux sur le siège à côté d'elle. Je pose ma main sur son biceps et le secoue tout doucement:

Bella? On est arrivés...

Hmmmm...

Bella pousse un soupire, et se retourne, elle enlève son bras, et plisse les yeux à la lumière. Elle découvre Appolinaire, et voit qu'ils sont arrêté.

Mince, j'ai toujours eut un sommeil lourd. Elle se lève doucement. Et sort lentement du train avec Appolinaire. Elle se réveille à peine, et se rend compte quelques secondes plus tard :

Mon Sac !!

Elle court vers le wagon, et va récuppérer son sac, elle s'imainait déjà voir les démineur le detruire. Elle se dit qu'heureusement que c'était le Terminus. Elle rejoint finalement Appolinaire.

Ah ben vive le réveil, hein?

La Gare du Nord est bondée, c'est la mort. On met un quart d'heure à réussir à entrer dans un wagon du métro, et quand on en sort, pas loin de Montparnasse, on décide qu'il nous faudrait un endroit ouvivre, pendant ce petit séjour parisien.

On peut aller à l'hôtel, ou chez un pote à moi. Comme tu veux.

Bella se frotte les yeux, son sprint l'a un peu essouflée. Elle lui sourit enfin.

Oui tu l'as dit ...

Ele vérifie que tout est toujours dans son sac.

Ah oui, ben c'est comme tu veux. Pour moi l'argent c'est pas vraiment un problème alors si on doit aller à l'hotel ben ça me dérange pas. Donc c'est toi qui voit.

Non, alors attend, il faut que je t'explique un truc. Pour moi non plus, l'argent n'est pas un problème, loin, très loin de là. Ca s'entend à mon prénom et à mon patronyme. L'hôtel, on pourra y prendre des douches d'eau chaude, y partager ou non notre chambre (puisque chez Leonard, on sera obligés de partager un canapé lit). Non seulement je suis friqué, mais en plus, je suis galant. Je t'en prie, choisit.

Petite courbette et grand sourire. Je lâche mon sac et pose mes fesses dessus, nez levé vers Bella.