Pour pouvoir nager dans la mer de tout les requins [Milla]

Assis au comptoir, les yeux fermés, James-Charlie attendait que la scéance de Vicky Cristina Barcelona de 17h40 soit finie pour retrouver un peu d'action, une nouvelle file d'attente qui se forme, toute personne ne rêvant que d'une chose: lui demander un truc, faire payer, rendre la monnaie, donner les places, puis...Se rendormir. Ou regarder la projection sur le petit écran de caméra de surveillance qui était placé sous la caisse. Il avait une envie de café immesurable, et une envie de crier pas mieux.

Self-control. Yeah.

Milla, une tasse Starbucks à la main. On voyait une légère fumée sortir du mini trou par où sort le liquide bouillant. La jeune femme s'arrêta devant le cinéma. Il n'y avait pas grand chose à l'affiche concrètement, si ce n'est le dernier Woody Allen. Mais franchement, la jeune femme, n'aimait pas trop resté 2 heures assise dans une salle noire, devant un écran où le son cri. Elle préféré regardé tranquillement les film chez elle, dans une couette une tasse de thé brûlante dans les mains. Elle adore le cocoon que réprensente son studio.
Le jeune homme à la caisse semlait s'ennuyer à mourrir ce qui après tout était tout à fait compréhensible. Elle lui adressa un petit sourire lui signifiant : 'Bon Courrage'.

En plein milieu d'une scène torride entre Juan Antonio et Cristina, une odeur pertuba l'auguste nez de James-Charlie. Et il en fallait beaucoup, pour le décoller de ça (de plus, un mec au premier rang venait de se prendre une tarte parce qu'il avait essayé de peloter sa copine. j'ai précisé? douze ans, le mec.). Café. Ca sentait décidemment le café, et à en juger par la petite touche industrielle sur le côté, un dégueulasse dont on ne peut se passer café Starbucks.

Son nez aquilin se releva à l'affut. Il tomba sur la tasse avant de tomber sur la fille, qui semblait lui présenter ses condoléances profondes par le biais d'un sourire. Au lieu d'y répondre, lui,il fixa le gobelet de la jeune femme avec des yeux amoureux, ne sachant pas trop si là il se montrait impoli ou si elle l'avait déjà vu assez désespéré pour comprendre sa situation. Il rangea le petit écran tout sa table (le mec de douze ans s'était cassé de la salle apparement, sa place était vide et la gamine à côté en pleurs) et se leva sur les genoux.

"Hé, excusez-moi. Oui, la demoiselle, là, aux habits étranges. Vous, oui. Vous qui pointez votre poitrine du doigt. Avec le gobelet Starbucks. Venez."

Milla entendit tout d'un coup une voix masculine. Elle tourna son regard vers la caisse, puis elle pointa son doigt sur sa poitrine. Qu'est ce que pouvais bien lui vouloir ce jeune homme ? Des vêtements bizares ? Mais elle avait pas des vêtements bizares. Bon certes son leggin était or, mais sinon ça robe noir ne faisait pas tache !
Milla se décida finalement à s'approcher du jeune homme, tout de même un peu rétissante, mais bon ...
Elle s'accouda à la caisse, et posa sa tasse de café devant elle.

"Oui ?!"

Se décida-t-elle finalement à demander. A ce même moment, un garçon d'à peine treize ans traversa le hall comme une furi. Elle se demandait bien ce qui pouavait lui prendre comme ça, alors qu'il regardait un film.

Le jeune homme allait répondre à Milla, qui de près était en fait vraiment superbe, et allait parfaitement avec ses fringues, quand le gamin de treize-a-la-copine-qui-voulait-pas-qu'on-lui-touche-les-seins traversa le hall en furie. La bouche entrouverte, interromput dans son élan, James suivit la trajectoire du garçon de la tête, avait d'éclater de rire. Il lança un pari tout seul. Cinquante balles que... Puis il se rappela Milla, et eut un grand sourire.

"Je vous parie un café que dans moins de cinq minutes sa copine va sortir en larme et lui rouler une pelle maladroite."

Tiens, James-Charlie est complètement extraverti aujourd'hui. Effet du manque de caféïne. Probablement. Il attendit, complètement oublieux du fait qu'il ne connaissait pas cette fille et qu'il venait juste de l'appeller pour lui poser une question. Le pré-pubère hésita un instant, puis pilla devant le cinéma, indécis.

Milla fut très étonnée de ce pourquoi le jeune homme l'avait appellé. Il était un peu bizare non ?! Mais pas méchant ?! Si ?!
Peut importe un nouveau café lui disait bien alors pourquoi pas parier.

"Je tiens le pari."

Se contenta-t-telle de répondre après une légère hasitation. Et effectivement, une gamine surment du même age que le garçon, courra dans la même direction que le petit brun quelques minute plus tôt. Et Hop ! Un gros patin !

"C'est moi ou ils sont de plus en plus précosse les gosses ?!"

Ne put-elle s'empêcher de dire à voix haute.

James-Charlie s'accouda a son comptoir, a moitié allongé sur le clavier d'ordinateur, enregistrant tout plein de commandes qui n'existaient pas, occupé a regarder les deux gosses de douze ans qui finalement étaient arrivés a l'accord de se toucher le ventre 'mais euh, pas plus haut. NI PLUS BAS.' Il secoua la tête, s'accrochant à la vitre de sa bulle de travail comme un marin sur le pont de son bateau.

Si, tout a fait. C'est déprimant. A douze ans, quand je touchais la main d'une fille, je rougissait pour les trois jours à venir...Ah, merde, cette nouvelle génération à la con.

Cette dernière phrase avait presque été criée. En tout cas, il l'avait prononcée énervé. En fait, il s'en foutait. L'innocence se perdait, certes, mais bon, qu'est-ce qu'il y avait de mieux, des gosses qui s'embrassent a douze ans, ou d'autres qui se piquent a treize?

Milla se tourna vers James-Charlie, et s'avança vers le gichet, puis elle s'accouda au rebord de la caisse.

"Bon et bien, je vous doit un café à présent. Non, parce que la précosité de c'est jeunes gens vous à fait gagné. Mais petite question. Comment vous avez su qu'il était venu au cinéma avec sa copine, vous vous souvenez de tout vos clients ?!"

Les deux pré-adolescents décidèrent finalement de s'en aller main dans la main, ce qui fit rire Milla, car ils avaient l'air tout génés de se tenir la main alors qu'il venait de s'embrasser avec un French Kiss en bonne et du forme.

James-Charlie eut un sourire et saisit sa veste échouée sur le fauteuil depuis le matin même. La prochaine scéance était dans trois quart d'heure, donc merde. Il sorti, arrondi son bras en collant son poing contre son flanc, laissant la place à Milla de mettre son bras dedans, comme au début du dix-neuvième.

Ah euh...C'est une longue histoire. A raconter autour d'un café.

Se doutant bien que personne n'irait s'amuser a saboter l'ordinateur qu'il avait laissé dans la cabine ouverte, étant donné qu'en observant le spectacle des pré-pubères il avait imprimé au moins cinquante places pour la séance suivante et qu'il n'y avait donc qu'a se servir, il tourna le dos au cinéma.

Milla regarda James-Charlie sortir tranquillement de sa cabine. Le cinéma ne fermait pas pourtant ... Elle passa son bras dans le pont que faisait celui de James-Charlie, Avant de lui demander, intriguée.

"Vous partez comme ça, vous laissez la cinéma ouvert ?!"

Milla tourna la tête vers la porte de cinéma. Après tout, elle s'en fichait, c'était pas son affaire, mais tout de même.

James-Charlie haussa les épaules, menant toujours Milla comme on mène sa dame au bal, se dirigeant vers une terasse de café tout à fait parisienne. A Londres.

-La prochaine scéance est dans trois quart d'heures et de toute façon, en m'appuyant sur le comptoir pour vous regarder, j'ai imprimé une bonne douzaine de place. Au pire, je me frappe tout seul la tête contre un mur et je dis qu'il y a eu un braquage.

Dit-il le plus simplement du monde, comme s'il parlait de son programme pour les prochaines vacances. Il lacha le bras de Milla pour lui tirer son siège, suivant son idée de galant du dix-neuvième, qui forcement lui serait mieux allée s'il ne portait pas un jean et une vieux tee-shirt, mais un pantalon à pinces et un queue de pie.

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